Avocat retraite : fonctionnement après réforme

Les avocats ont un métier juridique qui est soumis à un régime de retraite. Mais avec la réforme actuelle concernant les retraites, le régime de retraite des avocats est lui aussi voué à changer. Retour sur ce fonctionnement ainsi que sur les changements à prévoir avec la réforme des retraites.

Régime de retraite des avocats : état des lieux

En France, oui, tout travail mérite salaire… et droit de retraite ! La réforme des retraites  initiée par le gouvernement mettrait à mal la profession. Car la catégorie de juristes que représentent les avocats n’est pas exempte de régime de retraite.

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Le régime de retraite de base des avocats est actuellement le suivant : les cotisations des actifs d’aujourd’hui financent la pension des avocats étant déjà à la retraite, à l’instar des régimes obligatoires de retraites.

  • Les avocats ont un système de cotisations tout au long de leur carrière, auprès de la CNBF (Caisse nationale des barreaux français)
  • L’âge légal de départ à la retraite se situe entre 60 et 62 ans, en fonction de l’année de naissance
  • Durée : un nombre de trimestres est requis, entre 160 et 172 trimestres

Des conditions sont donc à respecter par les avocats pour pouvoir prétendre à un droit de retraite de base.

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Les cotisations auprès de la CNBF se font sous 3 formes :

  • Cotisations en droit de plaidoirie ou contribution équivalente ;
  • Cotisations forfaitaires ;
  • Cotisations sur le revenu professionnel.

La profession d’avocat en tant que profession libérale ne permet pas de retraite anticipée. La retraite anticipée est en effet réservée aux salariés, cadres, artisans, commerçants et industriels. Les fonctionnaires sont exclus du dispositif de pré-retraite.

À quelle retraite les avocats vont-ils avoir droit ?

Il semble que la réforme des retraites fasse de la profession d’avocat la grande perdante du moment. Pourquoi ? Parce que la mise en place d’un système de retraites unique et commun à tous signifierait la fin du système de retraite propre aux avocats.

Jusqu’à présent, ce système de retraites entièrement autonome était largement bénéficiaire, détenant plus de 2 milliards d’euros de réserves. Les avocats lèvent le ton, et pour cause. Une retraite moyenne pour un avocat s’élève actuellement à une moyenne de 2 130 euros en net par mois.

Exemple : un avocat qui perçoit 3 700 euros en brut par mois va cotiser 14 % pour sa retraite. Ceci équivaut à 518 euros par mois.

Le futur régime universel des retraites pourrait prévoir pour les avocats un taux de cotisation identique à celui de tout salarié, ce qui serait hautement pénalisant pour l’ensemble de la profession.

Avocats : quel droit de retraite après l’application de la réforme en 2025 ?

Les avocats forment aujourd’hui une fronde face à la réforme des retraites prévue pour 2025. L’universalité des retraites en France n’est pas du goût de tous, même si les intentions de passer d’un régime par répartition à un régime par points  sont en théorie les meilleures, du point de vue du gouvernement.

Il est à savoir que la CNBF est un système totalement autonome. La CNB ne reçoit en effet aucune compensation financière de la part de l’État. C’est à se demander si ce nouveau système de retraites serait bel et bien à l’image d’une justice que les avocats eux-mêmes défendent. Les avocats auront-ils l’assurance de pouvoir bénéficier du droit à une retraite confortable ?

Avec la réforme des retraites, le taux de cotisation pourrait bien passer à 28,12 %, soit le double. Ceci reviendrait à 1 036 euros par mois, une perte qui met en colère la profession des avocats et motive la grève à Paris.

Les changements à prévoir en 2025

Un réel enjeu démographique se joue et l’équilibre financier du système doit être viable. Le ratio actifs et retraités étant faible, l’effort de financement va peser sur les actifs. Les avocats craignent ainsi que les 2 milliards d’euros de réserve soient tout bonnement absorbés dans le régime universel et unifié de retraites. Vous êtes avocat ? Affaire à suivre…

 

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